vendredi 15 juin 2012
Les réseaux des droits de l’homme algériens protestent contre la mise en accusation de militants qu’ils qualifient d’abusive.
S’il n’a pas eu accès à son dossier d’accusation, Othmane Aouameur est formel : «On nous reproche d’avoir soutenu Abdelkader Kherba !» Aucun rassemblement n’a eu lieu à l’époque, les militants ont été arrêtés avant. Sauf que la justice n’est apparemment pas la même pour tous. «Tout le monde n’a pas été arrêté et parmi ceux qui l’ont été, ils n’accusent que quatre personnes. Ils visent ceux qui sont actifs sur le terrain», détaille Othmane Aouameur. Le Réseau de défense des libertés et de la dignité parle de «chasse aux sorcières». De son côté, Amine Sidhoum regrette le double discours du pouvoir algérien : «A Genève (devant la Commission des droits de l’homme, ndlr), Mourad Medelci parle d’ouverture et prétend que les Algériens peuvent sortir librement! Or la justice poursuit systématiquement ceux qui vont dans la rue revendiquer leurs droits fondamentaux.»
Yasmine Saïd El Watan
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