Affaire Abdelkader Kherba
RAJ et la Laddh dénoncent, une ONG étrangère interpelle le président de la République
Le Rassemblement action jeunesse (RAJ) a dénoncé « vigoureusement »,
dans un communiqué publié ce jeudi 26 avril et signé par son président,
Abdelwahab Fersaoui, la peine de trois ans de prison ferme requise à
l’encontre d’Abdelkader Kherba dont le procès a eu lieu ce matin à Alger
(
lire).
L’association a également condamné la répression dont ont été victimes
des citoyens, chômeurs et représentants de la société civile venus
soutenir Abdelkader Kherba. Elle condamne en outre l’arrestation d’une
dizaine de syndicalistes et de militants, dont le candidat du FFS à
Alger, Hakim Addad. Ces personnes ont été relâchées après quelques
heures passées dans les locaux de la police.
« Malgré les garanties promises par les autorités algériennes pour
les prochaines élections législatives du 10 mai prochain, ce matin les
libertés fondamentales de citoyens algériens ont encore été bafouées, ce
qui discrédite davantage le processus des réformes et des élections »,
relève RAJ, qui s’insurge contre ces pratiques d’intimidation et lance
un appel à une « mobilisation massive » pour la libération immédiate de
M. Kherba.
De son côté, la Ligue algérienne pour la défense des droits de
l'Homme (Laddh) rappelle que M. Kherba a agi de façon pacifique et dit
s'inquiéter « des atteintes aux libertés individuelles et collectives
telles que contenues dans la Constitution, la déclaration universelle
des droits de l’Homme, le pacte international relatif aux droits civils
et politiques, ainsi que la Charte africaine des droits de l’Homme» ».
Elle assure qu'elle demeurera mobilisée « pour dénoncer toutes les
atteintes aux droits de l’Homme ».
L'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de
l’Homme a pour sa part appelé le président de la République, le ministre
de l'Intérieur et d'autres responsables algériens à intervenir « de
toute urgence ». Cet observatoire, qui est un programme conjoint de la
Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (Fidh) et de
l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) déplore également les
conditions dans lesquelles a eu lieu de le procès d’Abdelkader Kherba,
indiquant qu'elles « s'inscrivent en violation avec le principe
essentiel de publicité des débats judiciaires, composante essentielle du
droit à un procès équitable ». L'Observatoire demande que soit mis « un
terme à toute forme de harcèlement, y compris judiciaire » à l’encontre
de tous les défenseurs des droits de l’Homme en Algérie.
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