El Watan, 22 janvier 2010
Les multinationales sont soumises aux lois algériennes, et non le contraire
Il faudrait que le gouvernement algérien prenne vite une décision dans cette affaire. Le fait que le cas de Meryem Mehdi soit traité par la justice (au tribunal de Hassi Messaoud) risque fort de diluer l’affaire !Le ministre du Travail nous dit que c’est une affaire « typiquement juridique ». Mais il y a déjà trois décisions de justice de réintégration non appliquées par des multinationales ! Il faut rappeler ici que ce n’est pas une question d’argent, mais de dignité avant tout ! A côté du cas de Meryem, on en compte 187 autres, tous concernant des employées de multinationales anglo-saxonnes. On attend d’avoir des chiffres des entreprises françaises et autres. Ces entreprises sont soumises aux lois algériennes et non le contraire ! Ce n’est plus possible : on devient étranger dans notre propre pays ! Il faut un visa pour aller à Hassi Messaoud. N’est-ce pas là une forme de colonialisme ? Il n’y a eu aucune réaction officielle de la part des pouvoirs publics qui, si jamais il arrive un malheur à Meryem suite à sa grève de la faim, doivent assumer leurs actes. Et que les responsables politiques arrêtent de dire qu’ils ne sont pas au courant ! Cela a un nom : non-assistance à personne en danger.
Les responsables politiques ne doivent pas tenter de jouer au pourrissement de la situation, car c’est une question de vie ou de mort. Meryem Mehdi risque sa vie en entamant une grève de la faim aussi longue. Le ministre du Travail, Tayeb Louh, doit prendre une décision ferme. Une décision qui prouve que le pays est souverain, qui montre qu’il y a une autorité de l’Etat en Algérie. Sinon, pour nos responsables, la souveraineté, le drapeau et l’autorité de l’Etat, c’est juste dans le discours ? C’est ça l’Etat algérien ? Un Etat qui laisse une citoyenne algérienne se mourir ?
Par Adlène Meddi
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire