l’ONG Human Rights Watch a publié un communiqué qui condamne les autorités algériennes. « Les autorités algériennes sont en train d’interrompre les activités légitimes des activistes de la société civile et des droits de l’homme comme ils l’ont déjà fait auparavant. » a déclaré Eric Goldstein, directeur du bureau Moyen-Orient et Afrique du Nord dans un communiqué. En février les autorités algériennes avaient expulsé des ressortissants maghrébins qui étaient venus participer au forum maghrébin pour la lutte contre le chômage et le travail précaire organisé par le Snapap.
Les quatre vingt seize membres de divers syndicats et associations défendant les droits de l’homme se sont retrouvés bloqués à Tebessa, à la frontière tunsio-algérienne alors qu’ils devaient se rendre au Forum Social Mondial qui commence aujourd’hui à Tunis.
«Nous sommes arrivés à 3h du matin à Tebessa, le passage frontalier et la douane nous a posé une série de questions. Où nous allons? Qu’est que le FSM? pourquoi nous y participons? Ils nous ont fait attendre et ont fini par dire que nos passeports n’étaient pas en règle et que nous ne pouvions pas passer.»
«J’ai l’impression que les douanes se sont passées le mot. Maintenant, on nous dit qu’il faut des autorisations en tant qu’associations, des invitations et toute sorte de paperasse, prouvant que nous allons bien au FSM.» déclare Rabia Abderrahim.
«Les participants ont réussi a entrer en teritoire tunisien et rejoindre le FSM grace à la mobilisation du comité de suivi et des organsiateurs qui ont depeché des bus de Tunis pour transporter la delegation algérienne. Honte au gouvernement qui a réussi encore une fois de s’attirer les feux de la rampe, il aura droit au scoop au moment ou des militants sont venu de Brésil et d’Argentine pour participer au FSM, l’Algerie s’enfonce dans son isolement et entêtement, honte au pouvoir algerien, qui continue encore a accroittre la pression sur la société civile.» Selon les sources sur place, la délégation a été autorisée puis de nouveau bloquée à cause de son bus qui n’avait pas l’autorisation nécessaire à certains transports pour quitter le sol algérien.
«C’est l’incompréhension total, pour moi, ils ne veulent juste pas que nous allions à l’étranger.» Selon Yacine Zaid, un militant algérien qui a été emprisonné dans les geôles algériennes il y a peu, c’est en effet une manière d’éviter que ces ressortissants quittent le pays. «Ils ont une liste avec certains noms dont le mien et ils veulent nous mettre des bâtons dans les roues.»
«Le pouvoir a peur de l’exportation ou de l’internationalisation de la mobilisation citoyenne autour du mouvement des chômeurs.»
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