Les enquêtes concernant les soupçons de corruption dans le secteur pétrolier se poursuivent. Selon nos informations, les services de sécurité ont établi une liste noire contenant onze entreprises étrangères soupçonnées d’avoir versé des pots-de-vin à des responsables algériens pour obtenir des contrats dans le secteur énergétique.
Les entreprises concernées sont de grandes multinationales qui travaillent dans le secteur pétrolier, mais également des sociétés d’évènementiel et de conseils. Cette véritable liste noire a été établie sur des soupçons de corruption en Algérie mais aussi dans d’autres pays. En tête de ces entreprises figurent l’italien Saipem et sa maison-mère ENI. Les investigations menées aussi bien en Algérie qu’en Italie mettent en cause ces deux entreprises. Saipem avait travaillé en étroite collaboration avec Farid Bedjaoui, neveu de l’ancien ministre des Affaires étrangères, au cœur du scandale de corruption de Sonatrach.
L’autre entreprise dont le nom a déjà été publié est la canadienne SNC-Lavalin, soupçonnée d’avoir versé des pots-de-vin à des responsables de Sonatrach et de Sonelgaz en échange de juteux contrats. Mais ces leaders mondiaux ne sont pas les seuls mis en cause. Ainsi, on retrouve dans la liste le nom d’une société française de communication, GL Events. Elle est soupçonnée d’avoir obtenu le contrat d’organisation du Congrès mondial du gaz, du 18 au 21 avril 2010 à Oran, dans des conditions douteuses. Les autres entreprises de la liste sont : B2 Limited, Petrofac, Statoil, Repsol exploration Algérie, Edison international, Golf Keystone et Petroceltic. Cette liste d’entreprises suspectées a été transmise à la justice.

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