Mardi 17 mars 2015
L’Algérie a importé de tout et n’importe quoi ces quinze dernières
années, il lui reste seulement à importer un gouvernement pour boucler
la boucle et amorcer enfin un début de développement.
 |
| Un locataire étranger du palais du gouvernement ira avec la politique de tout importation du pouvoir. |
Il suffit juste de lancer un appel à
candidature. Comme nous avons un beau pays disposant de beaucoup
d’atouts, des candidatures et pas des moindres afflueront sûrement de
partout. Nous aurons l’embarras du choix !
Actuellement libres de tout engagement
ou pouvant se libérer de leurs occupations, nombre d’anciens chefs de
gouvernement seront tentés par l’idée de reprendre du service avec pour
ambition de réaliser une bonne action à la fin de leur longue et riche
carrière : le développement de l’Algérie.
Certes, le choix du premier ministre
idéal ne sera pas aisé, parce qu’il sera quand même très difficile de
départager des candidats de la trempe des Britanniques Tony Blair et
John Major, des Français Alain Juppé et Jean-Marc Ayrault, des Allemands
Gerhard Schroeder et Helmut Kohl et des Italiens Silvio Berlusconi et
Romano Prodi. Mais notre commission ad hoc à qui reviendra l’insigne
honneur de choisir le bon candidat, saura mettre l’intérêt du pays au
dessus de toute autre considération et trancher en son âme et
conscience.
En bon premier ministre, le candidat
choisi procédera comme tout professionnel qui se respecte : il ramènera
avec lui son staff avec lequel il avait déjà fait ses preuves dans son
pays en remportant notamment des élections législatives ; une victoire
qui lui avait ouvert les portes de la chefferie de gouvernement. Il
signera aussi un contrat avec pour objectif le placement de l’Algérie
dans le groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du
Sud), avant 2025.
Dès sa nomination par le chef de l’Etat,
le nouveau gouvernement se mettra au travail, le vrai, celui qu’aucun
gouvernement n’avait réalisé auparavant. Très satisfait du travail
accompli, le chef de l’Etat donnera, à n’en pas douter, carte blanche au
premier ministre, lequel, reconnaissant, redoublera d’efforts en
s’attaquant aux chantiers les plus urgents : la modernisation de
l’agriculture, la réforme de l’école, l’indépendance de la justice, la
liberté d’expression, et le droit de rêver d’une Algérie libre, prospère
et démocratique.
En un mot comme en cent, un gouvernement
importé sera certainement la panacée. En plus de son expertise, ce
gouvernement nous épargnera des blagues de mauvais goût de Sellal, des
ruades intempestives de Saadani et des sorties médiatiques téléguidées
de Louisa Hanoune.
Ahcène Bettahar
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire