Cet expert, qui n'a pas encore été nommé, sera chargé de « signaler les violations présumées, en quelque lieu qu'elles se produisent, du droit au respect de la vie privée ». La résolution précise que « les droits dont les personnes jouissent hors ligne doivent également être protégés en ligne, y compris le droit à la vie privée » et demande au rapporteur de présenter des mesures « utiles pour garantir le droit à la vie privée à l'ère du numérique ».
Quelques jours plus tôt, le 2 mars, une soixantaine d'ONG parmi lesquelles Amnesty International, Privacy International ou encore Human Rights Watch avaient lancé un appel pour réclamer la création d'un tel poste. Amnesty a salué la décision de l'ONU, demandant au rapporteur de s'attaquer à la « surveillance de masse », « en particulier la collecte indiscriminée de données électroniques exercée par les Etats-Unis et le Royaume-Uni », tous deux membres du Conseil.
« Violation des droits de l'homme »
Dans sa résolution, le Conseil se dit « profondément préoccupé par l'incidence néfaste que la surveillance ou l'interception des communications, y compris en dehors du territoire national, ainsi que la collecte de données personnelles, en particulier lorsqu'elle est effectuée à grande échelle, peuvent avoir sur l'exercice des droits de l'homme ». Il évoque aussi la surveillance des gouvernements :« Le rythme soutenu du développement technologique qui permet à chacun, partout dans le monde, d'utiliser les nouvelles technologies de l'information et de la communication, accroît simultanément la capacité des pouvoirs publics, des entreprises et des particuliers d'exercer une surveillance, ainsi que d'intercepter et de collecter des données, ce qui peut constituer une violation des droits de l'homme. »

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